La croix est l’un des plus puissants symboles de la foi chrétienne. Quand on souhaite garder sur soi un souvenir de sa religion et de sa foi, rien ne vaut un bijou en forme de croix. Mais on est tellement habitué à la croix classique, la croix latine qu’on ignore parfois qu’il en existe d’autres formes (croix celtiques, croix de Malte, etc.) et que chaque forme porte un symbolisme particulier. Si vous êtes sur cette page, vous avez sans doute envie d’en savoir plus sur son origine, son symbolisme et son utilité pour le chrétien. Pour vous aider à avoir des réponses, nous vous amenons à la découverte d’une croix un peu différente de la croix latine. La croix orthodoxe. Comment se présente-t-elle ? Qu’est-ce qui fait sa particularité.
Également connue sous le nom de croix russe, de croix de crucifixion, de croix orthodoxe byzantine, la croix orthodoxe est connue de par le monde comme une variante de la croix chrétienne. Elle est très proche de la croix de Lorraine qui est composée de deux barres horizontales supérieures.
Celle-ci est considérée comme la croix des archevêques et des cardinaux. La croix orthodoxe est aussi proche du modèle patriarcal composé de trois barres horizontales supérieures alignées de la plus petite à la plus grande, qui est la croix du pape.
Toutefois, la croix orthodoxe est unique en son genre. Elle se distingue par sa forme qui frappe tout de suite aux yeux. Elle a une taille plus grande que la croix catholique et se présente sous la forme d’une croix classique à laquelle vient s’ajouter une autre barre transversale.
Cette barre est placée à la partie inférieure de la croix, de sorte à traverser l’axe vertical. En clair, la croix orthodoxe est composée de trois barres transversales. Ainsi, contrairement à la croix chrétienne classique qui est dotée de 4 extrémités, elle en possède 8, ce qui lui vaut d’être aussi appelée par certains « croix orthodoxe à huit branches ». Elle est très populaire dans l’Église orthodoxe.
Au XVIe siècle, après la forte fragmentation féodale et l’invasion tataro-mongole, le premier Tsar russe du nom d’Ivan le Terrible avait souhaité renforcer le pays à la suite de l’unification des terres russes. Pour atteindre son but, il a eu la brillante idée de positionner Moscou comme une autre Rome, celle qui est une digne successeure de Rome et de Constantinople.
Ce projet était fondé sur les piliers de la défense de l’orthodoxie. C’est à partir de cette idéologie que la croix orthodoxe russe s’est mise à se répandre. On la perçoit ainsi trôner sur le dôme des églises. On la retrouve également sur le blason de la Russie. Aujourd’hui, la croix orthodoxe s’offre en guise de cadeau de baptême ou à l’occasion des communions.
Comme on peut le constater en observant les pratiques, la croix orthodoxe a un symbolisme très puissant. Elle représente la tête, les bras et les pieds de Jésus-Christ à travers trois poutres. La première barre transversale, la barre supérieure, est celle qui porte l’inscription « Jésus le Nazaréen, Roi des Juifs ».
Pour ceux qui connaissent l’histoire, c’est l’inscription INRI en latin (Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum) ou INBI (Iesous o Nazoraios o Basileus ton Ioudaion) en grec. Cette inscription était utilisée comme moyen de moquerie vis-à-vis du Sauveur. On peut revoir, pour ceux qui le veulent, l’histoire dans Jean 19 : 19. Ponce Pilate avait expressément demandé qu’une pancarte portant cette inscription soit placée au-dessus de l’axe central de la croix.
Cette moquerie est également figurée dans l’éponge trempée dans du vinaigre qu’un soldat romain a tendu à Jésus-Christ quand il avait demandé à boire. Quoi qu’il en soit, en portant le titre du Roi, cette première poutre, bien que censée servir à la moquerie, rappelle au monde que Jésus-Christ est le roi du monde et le rédempteur des hommes.
La deuxième barre, celle du milieu, rappelle l’endroit où les mains du seigneur avaient été clouées à la croix. C’est une barre horizontale. On la retrouve également sur la croix catholique. Cette barre médiane symbolise l’amour inconditionnel et la miséricorde infinie de Jésus-Christ qui avait ouvert et étendu ses bras pour s’offrir en sacrifice pour la rédemption de l’humanité tout entière.
Ses bras ouverts sont aussi une manière de nous inviter à nous rapprocher de lui et de nous accueillir. C’est pour cela que celui qui porte une croix se sent plus proche de Jésus-Christ et ressent son invitation à vivre une vie de sacrifice, une vie de simplicité et d’humilité.
La dernière barre transversale, qui fait la particularité de la croix orthodoxe, symbolise les repose-pieds. Elle est plus courte que la deuxième barre, celle qui tient les bras du Christ crucifié. En clair, quand on fait le tour, on comprend que la croix orthodoxe est l’un des symboles les plus puissants de la foi orthodoxe.
Sa forme unique rappelle la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de l’amour que Jésus-Christ a manifesté envers l’humanité à travers le don ultime de soi, comme l’apôtre Paul le disait dans Éphésiens 3 : 18-19.
Dans la présentation russe, la troisième poutre horizontale est placée en diagonale tandis qu’elle est maintenue droite dans l’iconographie grecque. Il faut savoir que dans l’Église catholique, on pense que les pieds de Jésus ont été cloués ensemble. Mais ce n’est pas le cas chez les chrétiens orthodoxes. Ces derniers pensent que chaque pied a été cloué séparément sur un repose-pieds.
Dans tous les cas, il faut noter que l’inclinaison des repose-pieds n’est pas anodine. Cette légère inclination porte un sens profond qui fortifie la foi chrétienne. La partie de la barre qui monte symbolise l’ascension du Christ qui s’est produite devant les disciples à qui la promesse a été faite plus tard par des anges que le même Christ reviendra.
Quant à la partie descendante, elle représente la descente aux enfers. On se rappelle qu’avant sa résurrection, Christ est descendu aux enfers. Cette barre transversale à elle seule symbolise donc le passage de Christ des enfers au ciel.
Cette dernière barre transversale représente également une balance de Justice, celle qui pèse les péchés et les vertus et qui pointe donc vers deux directions opposées. Elle rappelle ainsi les deux voleurs crucifiés de part et d'autre du Christ.
Le bon et le mauvais voleur n’ont pas eu un même fait. Le bon voleur, le voleur pénitent, nommé Saint Dimas, a été élevé au ciel après avoir trouvé le salut au dernier moment de sa vie. L’autre par contre, ayant maudit Dieu à cette minute ultime de sa vie, est descendu aux enfers, étant donné qu’il ne s’était pas repenti.
Dans la religion chrétienne orthodoxe, les icônes occupent une place fondamentale dans la dévotion et dans la vénération. Comme on peut s’en douter, la croix orthodoxe est l’icône la plus emblématique et la plus reconnaissable chez les chrétiens orthodoxes. Même si certains païens la mettent parfois pour des raisons esthétiques, elle permet également aux familles d’appartenance de se reconnaître entre elles.
C’est pour cela que les colliers pendentifs à croix orthodoxe sont très appréciés par les chrétiens de par le monde. Présente depuis plusieurs millénaires, elle se démarque de tous les bijoux par son puissant symbolisme et sa capacité à rester intemporel dans un monde plein de tendances éphémères.
En tant que variante d’un symbole par excellence de la foi chrétienne, la croix orthodoxe est un véritable porte-bonheur quand on le porte en collier pendentif. Quoi de plus apaisant et de plus fortifiant en effet que de porter un bijou chrétien qui rappelle le sacrifice ultime du seigneur Jésus-Christ ? Quoi de plus fort que de se souvenir des souffrances qu’il a endurées sur la croix afin de nous obtenir le salut ? Oui, Christ mérite que chacun le vénère. Et la croix est l’une des manières les plus parfaites pour le faire.
Plus encore, les bijoux croix orthodoxe offrent une protection personnelle au chrétien qui vit dans un monde qui tend à affaiblir son courage et l’assommer de douleurs. On se rappelle que c’était cette croix que plusieurs martyrs ont tenue dans leurs mains à la dernière minute de leur vie. Le contact avec la croix orthodoxe leur permettait de transformer les douleurs les plus fortes en force et en signe d’accomplissement personnel.
Quand on ne veut pas porter des bijoux classiques ou ordinaires, les bijoux croix orthodoxes sont les meilleures options pour avoir un objet qui vous permet de maintenir votre foi à travers les évènements de la vie quotidienne. Très utiles pour les pratiques d’adoration, de dévotion et de vénération, ces bijoux ont une connotation très sacrée, car ils ont le pouvoir de transmettre la présence divine. Ils servent également à établir et à maintenir la connexion entre le chrétien et le monde spirituel.
De plus, on distingue aujourd’hui des bijoux croix orthodoxes adaptés à tous les goûts, à toutes les religions et à toutes les occasions, spéciales ou pas. Évidemment, elles ne se valent pas, que ce soit en termes d’esthétique (finitions, éclat, couleur, matériau, frappe, proportions, etc.), de symbolisme et de pouvoir. Mais on en trouve sous forme de pendentifs, sous forme de bague, sous forme de boucles d’oreille, etc. Que votre bijou croix orthodoxe soit discret ou imposant, il restera toujours chargé d’élégance, d’histoire et de sens spirituel profond et transmettra à l’âme la conscience permanente des fondements de sa foi.
La croix orthodoxe s’est imposée aujourd’hui comme l’un des emblèmes et des éléments culturels les plus forts de la Russie et de l’Europe de l’Est. Mais à la base, les catholiques et les orthodoxes croient au même Dieu. Ils sont tous de la même religion, le christianisme.
Ils croient au même Dieu, utilisent la même Bible (Ancien Testament et Nouveau Testament), même s’il y a des différences dans la composition canonique de leurs bibles. Ils croient en Jésus-Christ comme le seigneur et le sauveur du monde. Ils prient la vierge Marie et accordent une grande importance aux saints comme aux anges. Ils s’entendent aussi sur la vie éternelle, les rites et les sept sacrements. Mais d’où viennent les différences entre les catholiques et les orthodoxes ? L’approche.
En effet, avec le temps, l'Église russe orthodoxe s’est séparée de Rome en devenant ce qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de l'Église orthodoxe russe. Les Églises orthodoxes s’attachent à la foi des premiers conciles œcuméniques de sorte à maintenir la vraie croyance. Elles défendent la conformité de leurs enseignements avec ceux du Christianisme vécu par les premiers Chrétien, celui des origines.
Elles ont maintenu la version légaliste de la religion chrétienne se fondant sur une théologie relativement plus musique. Par exemple, si les prêtres catholiques doivent rester célibataires toute leur vie, les prêtres orthodoxes ont la possibilité d’épouser une femme et d’avoir des enfants.
De même, le placement des doigts dans l’exécution du signe de la croix est différent chez les deux parties. Dans la religion orthodoxe, le signe de la croix se fait avec trois doigts, ce qui symbolise la Sainte Trinité (Le Père, le Fils et l’Esprit saint), fondement de la foi chrétienne.
Les trois doigts sont le pouce et les deux doigts suivants, c’est-à-dire le pouce et l’index. Ils sont placés l’un contre l’autre, de sorte à former un point de leurs bouts, tandis que les deux doigts restants, qui représentent la nature divine et la nature humaine de Jésus-Christ sont gardés plats dans la paume de la main.
Évidemment, ils touchent les mêmes endroits que les catholiques touchent (le front, les épaules droite et gauche puis le torse). Toutefois, les orthodoxes touchent l’épaule droite avant de toucher l’épaule gauche, c’est-à-dire le sens inverse de ce que font les catholiques.
Quoi qu’il en soit, le symbolisme reste le même. La croix rappelle le don, l’amour, la miséricorde, la vie, la mort et la résurrection de l’agneau de Dieu qui a fait de nous enfants de Dieu par la foi en son nom et en son œuvre salvifique. Pour en savoir d'avantage, LejourduSeigneur explique plus en détails.