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Il n’est pas rare de voir des hommes et des femmes porter un chapelet à leur cou ou à leur poignet. On en voit aussi qui, chapelet à la main, et les lèvres trempées dans un Ave Maria répétitif, marchent au rythme de leur récitation perçue par certains comme une prière monotone. Que cette habitude soit la preuve de la foi ou tout simplement un style arboré pour se recentrer sur la vie par l’esprit, la place du chapelet dans la vie de prière du chrétien est unique. Mais avant d’avancer dans les eaux profondes, commençons par le commencement. D’où vient le chapelet ? Quelle est son utilité ? Quelle signification et quel symbolisme porte-t-il pour le chrétien catholique ? Pour avoir la réponse à cette question, suivez-nous dans cette aventure qui fortifiera votre foi et vous reconnectera à la foi intrépide et imperturbable des ancêtres à qui l’on doit aujourd’hui le chapelet catholique. C’est parti.
Le chapelet catholique est un objet de piété qui se présente sous la forme d’un collier de grains ou de perles associés avec soin. Ces perles sont formées à partir de matériaux variés (perles, pierre précieuse, corail, ivoire, plastique, bois, etc.). On y retrouve aussi le crucifix et la Bienheureuse Vierge Marie qui y occupe une place très importante.
Le chapelet est utilisé comme repère ou guide de prière du rosaire. Il aide à la prière vocale et répétitive. C’est l’instrument le plus apprécié par les fidèles pour dire la prière matinale. Pour la récitation, on commence par la croix qui représente le crédo qui est un rappel des vérités fondamentales de la foi qui se méditent dans les mystères du Rosaire.
Après la croix vient un grain. Ce premier grain est dédié à la récitation d’un Pater (ou Notre Père). Après viennent trois grains qui correspondent à la récitation de trois « Ave Maria » (ou je vous salue Marie). Après vient un grain consacré à la récitation du Gloria Patri (ou Gloire au Père). Ensuite, les séries de dix grains représentent des séries de dix « je vous salue marie ».
En d’autres termes, il n’est pas nécessaire de compter le nombre de prières faites. Les récitations se font suivant le mouvement des doigts sur les grains ou les perles, car chaque grain représente une prière. On prie tout simplement en tenant le chapelet dans la main et en égrenant le chapelet et en faisant défiler les grains. La récitation de trois chapelets équivaut à un rosaire.
En tant qu’objet de piété fondamental de l’Église catholique, la principale signification du chapelet catholique est l’adhésion au mystère du Christ. Le chapelet et le rosaire unit le fidèle à Christ et lui permet de contempler les quatre groupes de mystères, à savoir :
Composé des plus belles prières catholiques, le chapelet est un puissant instrument de dévotion que l'on peut retrouver chez Croix Précieuse. Il rappelle la puissance de la prière, sa capacité à procurer la protection divine, la guérison et de la force à l’individu et à sa communauté. Il encourage et facilite la récitation de prières (Le Pater Noster, l’Ave Maria et le Gloria) et leur permet d’obtenir des faveurs ou la miséricorde divine, condition nécessaire pour échapper au feu du purgatoire et obtenir la vie éternelle.
Le chapelet catholique a été conçu de sorte à servir de repère au chrétien dans sa pratique de prière. Il aide donc l’utilisateur à canaliser ses pensées et à unir sa respiration à l’invocation. En effet, les prières étant offertes de manière répétitive, il faut éplucher les grains pour suivre le rythme et respecter la régularité des récitations. C’est donc une école de prière continuelle.
Le chapelet catholique nous conduit sur le chemin de la prière continue dans un monde où la multiplicité des occupations quotidiennes nous empêche de maintenir une vie de prière continuelle. Il suffit ainsi de répartir les dizaines du chapelet sur diverses plages horaires de la journée pour maintenir la discipline spirituelle et garder nos quotidiens sanctifiés.
Mais au-delà de ce rôle technique, il évoque la prière et y occupe une place vitale, quand on sait que la prière est pour le catholique, le principal canal de communication avec Dieu. Chaque grain, chaque perle, chaque élément constitutif du chapelet a un sens particulier et représente une étape sur le parcours de la prière. Plus que des objets, les perles ou grains du chapelet sont des invitations à méditer, à contempler, à vénérer et à se connecter à la dimension spirituelle profonde.
Le chapelet catholique porte en son centre la médaille miraculeuse ou la croix qui symbolise l’Enfant Jésus et représente la présence de Dieu. Il est la référence centrale des prières chrétiennes. C’est pour cela que les fidèles tiennent cet élément avec une attitude de vénération. Elle établit au fond de l’âme un rythme de louange, d’action de grâce et d’intercession.
Le chapelet catholique représente également un appel à dépasser les perspectives matérielles. Sa récitation permet de recentrer l’âme sur les priorités spirituelles et sur la présence divine. Utilisé régulièrement, il aide le croyant à aborder le chemin de la sanctification personnelle et de la transformation intérieure et le conduit vers une union plus intime avec le seigneur Jésus-Christ et vers les sommets ultimes de cette union.
Il le soutient donc dans sa marche vers la maturité spirituelle et développe en lui les vertus chrétiennes et le fruit de l’Esprit, notamment la tempérance, l’humilité, la charité, la joie, la chasteté ou la virginité, le contentement, etc. Il conduit la sainteté, la pureté et la consécration.
Aujourd’hui, l’importance et la valeur du chapelet catholique transcendent les âges, les frontières et les cultures. Dans l’Église catholique, les sages comme les savants utilisent le même chapelet. Les jeunes comme les adultes utilisent le même. Les vieux comme les jeunes utilisent le même chapelet. Sous tous les cieux, le chapelet produit et alimente la confiance spirituelle et paix intérieure.
S’il est récité personnellement, sa récitation dans le cadre de rassemblements communautaires ou familiaux afin d’instaurer un lien spirituel entre fidèles et solidifie le sentiment d’appartenance à la communauté et la solidarité dans la prière. Le chapelet, qu’il soit porté ou récité, fait ressentir la présence réconfortante du seigneur et de la vierge Marie.
Sous l’influence du Saint-Esprit, le chapelet devient un outil de contemplation des dons du Saint-Esprit. Cette contemplation est facilitée par la perception des vérités fondamentales de la foi chrétienne que rappelle le crédo à l’âme et par le rappel des évènements de la vie de Jésus Christ et du Mystère de Christ.
Les chapelets se déclinent en plusieurs variantes. Les orthodoxes et les catholiques orientaux par exemple utilisent le tchotki qu’on appelle aussi le chapelet byzantin. Chez les orthodoxes vieux-croyants, par exemple, on retrouve la variante appelée Lestovka. Les chrétiens catholiques, eux aussi, utilisent plusieurs variantes. Le chapelet catholique traditionnel est composé de quelques gros grains qui séparent cinq dizaines de grains. Mais il existe aussi :
Il évoque la prière, la dévotion et la spiritualité chrétienne. Intemporel, il a traversé les années, maintenant sa force et son symbolisme pour la population catholique. Mais au départ, à la naissance de la religion chrétienne, il n’y avait pas de chapelet. Les premiers chrétiens n’ont pas connu ce collier de perles qui aujourd’hui fait partie des symboles les plus puissants de l’Église catholique.
Pourtant, l’histoire du chapelet catholique commence à plusieurs siècles. On est dans la période apostolique. Dans l’époque, les ermites venus d’Orient s’adressent à Dieu par des prières vocalisées censées calibrer leur âme et l’orienter dans le sens de la contemplation du créateur, le Dieu de la bible. Dans la plupart des cas, ce sont les psaumes de David qu’ils récitent. Palladius, qui est le premier évêque chrétien d’Irlande qui soit connu collectionne de tout petits cailloux qu’il jette l’un après l’autre pendant qu’il fait ses prières.
Cette habitude est renforcée lorsque les Ermites d’Égypte enfilent des cailloux sur un coton. Le but de cette innovation était de guider la récitation des passages bibliques et de rendre la démarche spirituelle plus facile. C’est ainsi que les chapelets sont nés et sont devenus des outils qui se focalisent essentiellement sur la prière. Au départ, elle était uniquement focalisée sur le Notre Père. Voilà pourquoi en occident, le chapelet avait d’abord eu pour nom « le paternostre ».
C’est bien plus tard, vers le milieu du moyen âge, que le chapelet a été consacré à la dévotion à la vierge Marie. Ainsi, c’est au moyen âge que remonte l’origine du mot « chapelet ». À l’époque, la plupart des familles avaient une statuette de la vierge Marie. Sa tête, on déposait une couronne de roses et on disait une prière en partant de chaque rose, d’où le nom de rosaire.
Avec l’évolution de la pratique, il a été remarqué que la couronne florale de la vierge Marie qui servait à la prière était plutôt fragile. L’imagination a poussé les utilisateurs du chapelet à arranger des grains d’argent, de buis ou d’olivier sur un fil. Ainsi, au VIe siècle, Sainte Brigitte d’Irlande ou Brigitte de Kildare, la sainte patronne des bébés, a organisé le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie » autour de ces grains. C’est à partir du 11e siècle que le chapelet a pris un sens typiquement marial, avec le développement en Occident de la dévotion à Marie. Les peuples prenaient du plaisir à reprendre les prières en boucle.
En 1571, la victoire de l’Europe chrétienne sur les Turcs après que le pape Pie V a demandé à tout le corps des chrétiens de prier le chapelet. La pratique s’est ensuite diffusée rapidement et le chapelet devient très populaire à travers tout l’occident comme une véritable arme spirituelle pour l’église. Il servait alors à chasser les démons.
Aujourd’hui, le chapelet nous reconnecte à l’histoire et au parcours de nos ancêtres afin de nous unir à eux et à la foi qu’ils avaient. Il permet de raconter l’histoire de Jésus en compagnie de Marie, la mère de Jésus-Christ. Ceci étant, au départ, un chapelet correspondant à 150 prières qui à leur tour représentent les 150 psaumes bibliques. Leur nombre a plus tard été ramené à 50.
Mais, quel que soit le nombre des prières, le chapelet fait avec profondeur en signe de dévotion à Jésus-Christ et à la Vierge Marie est porteuse de généreuses promesses pour tous ceux qui s’y adonnent. Il est donc important que tout catholique possède un chapelet catholique partout où il se trouve.